
Contrairement à l’Assemblée nationale, les sénateurs de la commission d’enquête sur Nestlé n’ont pas signalé le refus de témoigner d'Alexis Kohler devant la justice. En coulisses, des parlementaires de gauche expliquent qu'une action au pénal contre le bras droit d’Emmanuel Macron n'était pas la bienvenue chez certains de leurs pairs de droite et du centre.
Deux salles, deux ambiances. A l’Assemblée nationale, la commission des finances a décidé de signaler Alexis Kohler à la Justice pour son refus de témoigner devant la commission d’enquête sur le dérapage des finances publiques. En revanche, le secrétaire général de l’Élysée, en partance pour la Société Générale, échappe à toutes poursuites pour les mêmes raisons au Sénat.
Le bras droit d’Emmanuel Macron a en effet refusé une nouvelle foi de se présenter devant la commission d’enquête sur le scandale des eaux en bouteille Nestlé ce 8 avril (Off Investigation, 8 avril 2025). Comme devant l’Assemblée nationale, ce très proche du président de la République, surnommé son « deuxième cerveau » ou son « jumeau » invoque le principe de « séparation des pouvoirs » dans une lettre adressée aux sénateurs. De quoi provoquer la colère des parlementaires, qui ont balancé les documents communiqués par l’Elysée le jour même où son audition était prévue.