Ancien patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini est jugé depuis mi-novembre pour avoir, entre 2013 et 2016, fait espionner François Ruffin à la demande du groupe LVMH, alors inquiet de la sortie de « Merci patron ». Retour sur 40 ans de « barbouzeries » organisées sous l’égide de Bernard Arnault.
Les premières traces de barbouzeries repérées dans le sillage de Bernard Arnault (PDG de LVMH, propriétaire du Parisien et des Echos) remontent aux années 1980. À l’époque, dans le nord de la France, il démantèle le groupe textile Boussac pour n’en conserver que les pépites : Dior et le Bon marché. Il cherche également à rafler le maroquinier Vuitton à son propriétaire Henri Racamier.
Planquer des micros « à l’intérieur des prises » chez Vuitton
En 2014, un ex-expert en sécurité chez Vuitton racontait dans Complément d’enquête (France 2) les méthodes très particulières que l’empereur du luxe employait déjà à l’époque pour déstabiliser ses concurrents : « Une nouvelle façon de faire des affaires, avec débauche de moyens et de cabinets d’intelligence économique […] des écoutes, des surveillances, des filatures, des recherches d’informations aux plans judiciaire et fiscal, des opérations de désinformation….Nous trouvions des micros sous les tables, à l’intérieur des prises électriques […]. À mesure que le conflit se durcissait, on en trouvait tous les quinze jours ! »
Intimider l’AFP
Cette approche particulièrement intrusive, Bernard Arnault en personne va la remettre en pratique en 1988, toujours dans l’affaire Vuitton, mais cette fois au contact de journalistes de l’AFP, dont il n’apprécie guère les dépêches. « Nous avions pourtant des contacts des deux bords […] et nos informations étaient équilibrées », estime Guy Bernière, alors chef des reportages économiques à l’AFP. Avec Sylvie Maligorne, l’auteure des dépêches en cause, il est convoqué par Bernard Arnault et un de ses bras droits au siège de Dior, avenue Montaigne, à Paris. Les deux journalistes acceptent de se rendre sur place, mais se promettent qu’ils ne lâcheront rien sur leurs sources. « Tous les deux nous ont engueulés comme des chiffonniers, avec une batterie de termes orduriers, inadmissibles. Quelle grossièreté dans la bouche du patron d’un énorme groupe de luxe ! », se souvient l’ancien rédacteur en chef de l’AFP, qui conclut : « Cet incident me restera à jamais en travers de la gorge. »
Sylvie Maligorne, ex-adjointe à la rédaction en chef France de l’AFP« Bernard Arnault, c’est quelque chose de terrifiant, on ne peut imaginer combien il est redoutable. C’est moins un capitaine d’industrie qu’un grand financier »
32 ans après, sa consœur n’a pas digéré, elle non plus : « Ils passaient en revue chaque dépêche, critiquaient chaque mot. C’était insupportable, quoi, un tribunal. C’était très, très désagréable, de l’intimidation. » Très respectée à l’AFP pour sa droiture et son honnêteté, Sylvie Maligorne renchérit : « Bernard Arnault, c’est quelque chose de terrifiant, on ne peut imaginer combien il est redoutable. C’est moins un capitaine d’industrie qu’un grand financier. »
Malgré ces pressions, l’agencière du service économique continue à faire son travail. Quelques mois plus tard, fin 1989, elle apprend par un commissaire aux comptes que la financière Agache, maison-mère du groupe Arnault, a un problème de certification de ses comptes. Quand elle l’évoque dans une dépêche, Bernard Arnault entre dans une colère noire. Sous prétexte que son papier aurait provoqué une baisse du cours de l’action Agache de 0,2 % à la Bourse de Lille, il annonce des poursuites, pour avoir « semé sciemment dans le public un fait faux ou calomnieux ». Mais pas contre l’AFP. Contre X. Une façon de cibler Maligorne. « Ce qu’il voulait, c’était faire pression sur elle », estime son ancien rédacteur en chef. « Au début, il voulait porter plainte pour quelque chose comme “propagation de fausses rumeurs”, mais cela n’existe pas », se souvient la reporter de l’AFP.
Visée par une plainte bidon d’Arnault, une journaliste de l’AFP lâchée par son employeur ?
Bernard Arnault porte alors plainte pour « manipulation de cours ». Un juge d’instruction est nommé. La police convoque plusieurs journalistes économiques en charge du dossier LVMH. « C’est Maligorne qui a rédigé la dépêche », balancent-ils. L’agencière de l’AFP est convoquée par la brigade financière, rue du Château-des-Rentiers, à Paris. « J’ai été interrogée de 10 heures à 16 heures, le policier voulait à tout prix connaître ma source. Selon Bernard Arnault, j’avais persécuté un commissaire aux comptes jusqu’à son domicile pour avoir des informations. En fait, je l’avais simplement appelé à son bureau ! Je me retrouvais en position d’accusée ! » Après cet épisode, LVMH aurait tenté de l’amadouer. Un matin, Françoise Monard, l’attachée de presse de Bernard Arnault, l’appelle : « Elle m’invite pour un petit déjeuner au Royal Monceau. Et là, elle me fait comprendre que la plainte pourrait être retirée. C’était dingue ! »
En décembre 1990, après plus d’un an de pressions judiciaires, la journaliste de l’AFP apprend que la justice a prononcé un non-lieu. Pour le juge d’instruction, « il y a tout lieu de penser que la plainte déposée contre la dépêche litigieuse trouve plus sa raison d’être dans la médiatisation du conflit relatif à la prise de contrôle du groupe LVMH que dans le souci d’étayer une action frauduleuse sur le cours des actions des sociétés du groupe Arnault ». En clair, la plainte était bidon.
Mais durant la douloureuse année qu’elle a traversée, Maligorne ne s’est pas vraiment sentie soutenue par sa hiérarchie : « L’agence n’a rien fait au niveau de la direction, regrette-t-elle. Aucune protestation n’a été publiée. On n’est pas convoqué tous les jours à la section financière de la police ! On pourrait être aidé ! » Triste contradiction des patrons de presse, qui s’engagent sur le terrain de l’information, mais laissent parfois leurs reporters affronter seuls pressions et harcèlements.
Une barbouze au service du CAC 40
En 1990, nouvel incident : deux journalistes de Libération découvrent par hasard sur le palier de leur immeuble parisien un magnétophone caché dans une armoire téléphonique. Après trois jours de planque, des policiers arraisonnent un type qui vient changer les cassettes.
En perquisitionnant son domicile, ils découvrent plus d’une centaine de cassettes identiques et surtout… un carnet avec les noms des commanditaires de ces écoutes illégales ! Parmi eux, la moitié des sociétés du CAC 40, dont… une filiale de LVMH ! Durant l’instruction, Philippe Mourleau se mure dans le silence. Le jour de son procès, il a disparu. Condamné par contumace, il est arrêté par hasard à Monaco, incarcéré, mais depuis sa prison, il continue à protéger ses commanditaires.
Contrôler Les Echos
Quelques années plus tard, en 2007, Bernard Arnault, qui possède déja La Tribune, s’empare du premier quotidien économique français : Les Échos. Résultat : la première fortune de France contrôle la quasi totalité des quotidiens économiques de l’Hexagone, et refuse de s’en expliquer. Face à son mutisme, les journalistes des Échos se mettent en grève. Puis la Société des journalistes du journal l’interpelle dans Le Monde : « Comment pourrions-nous enquêter et écrire sur vos multiples activités, sur celles de vos concurrents aussi ? À partir du moment où la suspicion naît sur une rubrique, elle se diffuse sur l’ensemble du journal. La dépendance conduit […] à l’autocensure, à la provocation et à bien d’autres dérives encore. Dans aucun grand pays capitaliste au monde, le principal quotidien économique n’est possédé par la première fortune locale, par un groupe gérant des dizaines de marques et l’un des plus importants annonceurs de la place. »
LVMH, « annonceur censeur »
Dans cette période, l’influence de Bernard Arnault s’exerce aussi via ses campagnes publicitaires. Avec les dizaines de marques de luxe qui composent l’empire LVMH, c’est l’un des premiers annonceurs de France. Et dès qu’un article lui déplait, il n’hésite pas à menacer le journal de supprimer des campagnes. Comme en 2000, quand il infligera au Nouvel Obs un préjudice évalué par le journaliste Jean Stern à près d’un million d’euros. Ou en 2012, quand il refusera de faire de la pub dans Libé. Il faut dire qu’après sa tentative de se domicilier fiscalement en Belgique, le quotidien avait titré, un brin provocateur : « Casse toi, riche con !».
Anecdotique ? Pas sûr. En 2011, même une chaîne nationale comme Canal +, pourtant majoritairement financée par ses abonnements, va faire preuve de surprenante couardise face à la puissance financière de LVMH. A l’époque, le magazine Géo Histoire censure un dossier sur les entreprises françaises sous l’Occupation. Il rappelait notamment qu’entre 1940 et 1944, Louis Vuitton avait fabriqué 2 500 bustes à l’éfigie du maréchal Pétain, et reçu une médaille des mains des SS.
Choquée par cette censure, l’émission Spécial investigation (dont l’auteur de ces lignes était alors rédacteur en chef adjoint) demande à la direction de Canal + de pouvoir lancer un documentaire sur ce thème. Surprise : Ara Aprikian, alors directeur des programmes de la chaîne cryptée, refuse. Après le rachat des chaînes gratuites de Vincent Bolloré (Direct Star et Direct 8), la régie pub de Canal + faisait à l’époque la danse du ventre devant les annonceurs et vexer l’empire du luxe fut manifestement jugé peu opportun.
Infiltrer « Merci patron »
En 2012, inquiet que le documentariste François Ruffin s’intéresse aux dégâts sociaux provoqués par son empire du luxe dans le nord de la France, Bernard Arnault missionne Bernard Squarcini, le patron de la DCRI (ancienne DGSI) qui vient d’être remercié après la chute de Nicolas Sarkozy, pour espionner Ruffin. Bras droit de Arnault, Pierre Godé (décédé en 2018) demande même que le célèbre documentariste soit infiltré via son journal Fakir, à Amiens. Durant trois ans, une brochettes de flics et de barbouzes sans grande éthique va donc infiltrer les équipes de Ruffin, procéder à des filatures, espionner sa vie privée, photographier son jeune fils. A cette époque, Bernard Squarcini loue des locaux au sein même de LVMH. Il utilise en outre un mail maison. En rémunération de ses missions, LVMH lui signe des contrats allant jusqu’à un million d’euros par an pour sa société Kyrnos conseil.
Parfois dirigées par Bernard Arnault en personne, comme lors d’un happening des équipes Ruffin pour perturber une Assemblée générale de LVMH en avril 2013, les hommes de Squarcini remonteront bien des infos à LVMH, mais n’empêcheront pas la sortie de « Merci patron! » début 2016. Et malgré des consignes données au Parisien (racheté par LVMH en 2015) de ne surtout pas évoquer le documentaire, celui-ci fera un carton. En 2017, François Ruffin recevra même un « césar du meilleur documentaire » devant les caméras de Canal +. L’occasion de pousser un coup de gueule devenu célèbre.
En 2014, c’est Complément d’enquête, émission de France 2 alors dirigée par Benoit Duquesne, qui s’intéresse à son tour à LVMH. Très vite, le journaliste Tristan Waleckx débusque la façon dont Bernard Arnault a brutalement liquidé l’empire Boussac dans les années 1980. Il réalise également que la maroquinerie de luxe « à la Française » tant vantée par LVMH est en réalité souvent assemblée… en Roumanie par des ouvrières payées « au lance pierre ».
« Je ne vous lâcherai plus ! »
Le reporter finit par confronter Bernard Arnault à sa tentative d’exil fiscal en Belgique en lui posant très poliment une question qui fâche : s’est-il domicilié fiscalement en Belgique en 2012 ? Dans un premier temps, Bernard Arnault nie. Puis, quand Waleckx lui présente le document fiscal belge prouvant qu’il avait bien commencé à payer des impôts en Belgique, l’empereur du luxe arrache son micro et entraîne le reporter de France 2 hors champ pour lui « passer un savon ». Ignorant que la caméra continue à tourner, il répète à Waleckx que s’il a bien un « pied-à-terre » à Bruxelles, il a « toujours payé ses impôts en France ». Puis, quand le jeune reporter de France 2 lui rappelle la déclaration fiscale prouvant qu’il figurait bien, en juin 2012, sur le registre des résidents permanents en Belgique, Bernard Arnault se fait menaçant : « Soyez prudent, moi, on m’a dit partout que vous cherchiez la petite bête. […] Si vous mentez, vous m’aurez sur le dos, et ça, je peux vous dire que je ne vous lâcherai plus ! »
« J’espère vraiment pour vous, parce que sinon votre carrière est finie »
Le journaliste lui explique n’avoir aucunement l’intention de mentir et qu’il entend décrire objectivement la situation, ce qui fait monter son interlocuteur en pression : « Si vous commencez à dire dans votre truc que vous avez des soupçons que je paye des impôts en Belgique, là, franchement, vous vous ridiculisez ! Allez à Bercy. Et en plus, je paye une fortune, c’est quand même incroyable… Si c’est cela, votre émission, c’est nul ! » Face à la colère non contenue de Bernard Arnault, le journaliste assure ne vouloir lui faire aucun procès d’intention. À court d’arguments, le patron de LVMH va alors faire allusion à une mystérieuse « rumeur de Bordeaux ». Déja véhiculée auprès de Benoit Duquesne, le présentateur de Complément d’enquête, par Nicolas Bazire, elle consiste à laisser entendre que quelques mois auparavant, Waleckx aurait tenté d’extorquer des fonds à LVMH depuis Bordeaux. Un dossier « bidon » monté par Bernard Squarcini à coups de photos foireuses et d’accusations fantaisistes, mais qui a manifestement nourri une plainte contre X de LVMH visant Waleckx. Cherchant manifestement à déstabiliser le reporter de France 2, Bernard Arnault l’interpelle désormais sur un ton sec et glacial :
– Cette histoire d’écoute téléphonique, aussi, hein, bon… L’opération que vous avez montée, là…
– Vous savez que c’est complètement faux !
– Écoutez, vous feriez mieux de vérifier, parce qu’on a des preuves… Vous feriez mieux de faire attention, parce que là…
– J’aimerais bien savoir… dans le Sud-Ouest, là ?
– Oui, oui, on m’a dit…
– Que j’étais là-bas, sur place ?
– Pas vous, non, non ! Des gens envoyés par vous !
– Non, mais pas du tout !
– Et que le gars a même dit que vous lui aviez demandé, que vous vouliez le rétribuer, etc. Méfiez-vous parce qu’on a des…
– C’est complètement faux, cette histoire !
– D’accord, ben j’espère pour vous ! J’espère vraiment pour vous, parce que sinon votre carrière est finie.
– Vous imaginez vraiment qu’on aurait monté un truc pareil… ?
– Je n’imagine pas, mais vous devriez vous méfier, parce qu’on a des éléments. Je ne vous dis rien de plus, d’ailleurs, je m’en vais, j’en ai marre !
Bernard Arnault plante alors le reporter de France 2 dans la boutique Guerlain des Champs-Elysées avec son chargé de communication, Olivier Labesse, pour lui faire la morale.
🗯️ « Méfiez vous […] parce que sinon, votre carrière est finie ! »
— Off Investigation (@Offinvestigatio) November 28, 2024
💥 Quand #BernardArnault menaçait le journaliste @tristanwaleckx en coulisses d'une interview.
+ d'infos ici 👉 Ces « barbouzeries » que la 1ère fortune de France n'assume pas
🔎https://t.co/ebcOdRH6Dq pic.twitter.com/swQ7b2Nala
Martyriser Benoit Duquesne
Inquiet de la tournure que semble prendre le reportage, Nicolas Bazire, un ancien proche d’Edouard Balladur recruté à la tête de LVMH, met alors la pression sur Benoit Duquesne. Il commence par tenter de lui faire croire que Waleckx, parti en tournage en Roumanie, « paye des ouvrières de LVMH pour acheter leurs témoignages ». Durant des semaines, il incite le célèbre présentateur de France 2 à mettre la pression sur son reporter, voire à le désavouer.
En juin 2014, lors d’un séminaire de Complément d’Enquête, Duquesne s’ excusera auprès de Waleckx de lui avoir « mis la pression » : « Je me suis comporté de manière minable. Je n’avais jamais vécu de telles pressions, je pensais que le plus dur, c’était les sujets politiques. Or, en fait, tu peux enquêter sur Jérôme Cahuzac ou Nicolas Sarkozy. Mais LVMH, c’est horrible. Car ils ont d’énormes moyens. J’ai mesuré la puissance de l’argent. Cela a été affreux. » Quelques jours plus tard, le célèbre journaliste de France 2 est retrouvé mort sur sa péniche de l’île saint Denis.
De faux articles sur François Ruffin ?
En 2022, l’équipe de Fakir découvrira une dernière barbouzerie. Pas plus assumée par LVMH que les précédentes, mais vraisemblablement initiée, elle aussi, par l’empire du luxe. Un ami du journal, qui rédige des articles de complaisance pour payer ses factures, contacte l’équipe. « On » vient de lui commander un article pour « dézinguer » François Ruffin. Sympathisant du député de la Somme, il décide au contraire de l’alerter. Les limiers de Fakir découvriront rapidement que le mystérieux auteur de cette commande a par le passé demandé d’autres articles, dont au moins un pour « dézinguer » un concurrent de LVMH.
Comme l'a révélé @Fakir_ , Olivia Grégoire appartenait à une agence de désinformation des journalistes.
— Fakir (@JournalFakir) June 27, 2022
Elle est désormais porte-parole du gouvernement. Au fond, elle n'a pas changé de métier.https://t.co/XoQIDP40SN pic.twitter.com/GlNbBcloPV
En novembre 2024, lors du procès de Bernard Squarcini et de la dizaine de barbouzes ou anciens flics qu’il avait missionnés pour espionner Ruffin, Bernard Arnault était absent. Il avait conclu avec la justice une « convention judiciaire d’intérêt public ». Dix millions d’euros pour échapper à tout procès. Entendu néanmoins comme témoin à la demande des avocats de Ruffin, Arnault continuera à botter en touche. Comme si après avoir habillé gratuitement la première dame depuis 2014, puis financé à 100% ses trois écoles privées implantées à Clichy-sous-bois, Valence et Roubaix, puis appelé à voter Emmanuel Macron en 2017, puis accepté d’investir 160 millions d’euros dans les Jeux olympiques en 2024 pour arranger l’Elysée, Bernard Arnault était certain de son impunité…
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