
Une directive européenne prévoyant un durcissement des quotas de CO2 risque d'entraîner une hausse de 15 centimes par litre de carburant routier dès 2027. Le prix du chauffage des bâtiments sera également impacté. Au risque de relancer la révolte des Gilets jaunes ?
La décarbonation de toutes les activités entraîne la mise en place de schémas de paiement de pénalités pour les entreprises qui émettent du CO2. En 2027, ce sera au tour des Total, BP et consorts de faire payer un surplus d’environ 15 centimes par litre à la pompe. Pour quelles conséquences ? Si le gouvernement n’a pas vraiment envie d’aborder le sujet aujourd’hui, élus et autres parties prenantes du dossier sont unanimes : les plus modestes vont trinquer, ce qui ne manquera pas de raviver les ardeurs des automobilistes amateurs de gilets fluorescents.
Vous avez aimé « ETS1 », vous allez adorer « ETS2 ». Ce qui se nomme en anglais « Emission trading system » est un dispositif européen mis en place depuis 2005. Les grandes industries, les transports maritime et aérien doivent d’ores et déjà acheter des quotas d’émissions de CO2 : ils paient pour compenser les tonnes de dioxyde de carbone émises. Mais le 18 avril 2023, le Parlement européen a décidé de passer la vitesse supérieure. Le système « ETS2 » a été voté.

Le dispositif demeure le même (achat de quotas d’émissions auprès des autorités nationales), sauf qu’il s’appliquera bientôt aux metteurs sur le marché de carburants fossiles ou de gaz et qu’il s’agira d’un schéma « en amont ».