Arnaud Murati
Depuis le 1er septembre 2022, Anne Hidalgo impose aux 1,3 million de motos et scooters thermiques immatriculés en île de France de payer pour stationner dans Paris. Une mesure qui choque la Fédération Française des Motards en colère (FFMC), mais qui inquiète aussi nombre d'entreprises basées dans la capitale. Si les habitants de Paris intra-muros ont droit à un tarif résidentiel, les banlieusards, eux, vont être confrontés à des applications indomptables et à un système de paiement aussi complexe que ruineux.
Paris est l’une des toutes premières capitales d’Europe à rendre payant le stationnement des deux-roues thermiques (à essence) et à réserver la gratuité aux seuls engins électriques. Avec un triple objectif: limiter la pollution atmosphérique, diminuer les nuisances sonores, et… faire entrer de l’argent dans les caisses de la ville.
Question pollution, « Sur les seules émissions dues au trafic routier, les deux-roues représentent 1,8% des particules PM10, 5,1% des particules PM2,5, 2% des oxydes d’azote, 3,3% de l’ammoniaque et 88% des composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) » explique-t-on chez Airparif, l’association en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. Ainsi, toujours selon Aiparif, un deux-roues émet en moyenne « 24 fois plus de COVNM par kilomètre » qu’une voiture lambda : « Tout ce qui permet de passer du thermique à l’électrique améliore la qualité de l’air » rappelle l’association.