A la suite du scandale provoqué par l'affaire du Coral, Gabriel Matzneff perd sa chronique hebdomadaire dans le journal Le Monde. Furieux, il attaque l'ancien éducateur Jean-Claude Krief pour dénonciation calomnieuse et entreprend dans une lettre ouverte de redorer l'image entachée de 3 personnalités. Lui-même, son ami René Schérer et le ministre de la Culture, Jack Lang. En grand sauveur des pédophiles humiliés, il prendra aussi la défense d'un certain Léonide Kameneff et de son projet d'"Ecole en bateau".
Fin 1982, quelques jours après avoir perdu sa chronique hebdomadaire dans Le Monde, Matzneff trouve une nouvelle publication prête à lui ouvrir ses pages, « Impact-Médecin ». Visiblement, il a de bons rapports avec le corps médical. Dans le numéro du 13 novembre 1982, il y étale le dégoût que lui inspire la gauche au pouvoir : « Lorsque Mitterrand a, en 1981, enfin pris le pouvoir, on pouvait légitimement penser qu'il associerait à cette victoire ses compagnons de l'époque héroïque, et ferait de moi un ministre ou un ambassadeur. Or, non seulement je n'ai pas eu droit à la moindre parcelle des honneurs élyséens, mais, à peine la gauche installée à la tête de l'Etat, nous avons été, mon vieil ami le philosophe René Schérer et moi-même, les victimes d'une machination politico-policière dont le but évident était de nous déshonorer, de nous réduire au suicide. »
Matzneff n'en veut pas tant à François Mitterrand (« Je dois même dire qu'il m'a donné, en ce rencontre, un témoignage discret, mais clair, de sa sollicitude ») qu'à ses ministres, notamment celui de la Justice : « M. Badinter a prouvé alors qu'il était le plus mauvais garde des Sceaux que la France ait connu, lorsqu'il n'a pris aucune sanction contre un juge d'instruction dont le comportement scandaleux exigeait qu'il fût immédiatement dessaisi de cette affaire. »