Matzneff au secours de « l’ogre de Saint-Ouen »

Gabriel Matzneff en 1983 (photo DR)

Au début des années 1980, Gabriel Matzneff et son ami René Schérer sont prêts à tout pour défendre la pédophilie. Y compris à témoigner en faveur de personnes ayant eu des relations sexuelles avec des enfants. Quitte à se fourvoyer, comme quand ils apportent leur soutien à Jacques Dugué, un pédophile militant qui se révèlera être un dangereux pédocriminel.

Mémoire des années 1970 – où chez certains intellectuels, la pédophilie était encore considérée comme un art de vivre -, les carnets noirs de l’écrivain Gabriel Matzneff ont été épluchés par le journaliste Olivier Annichini. Nous feuilletonnons en série d’été chaque semaine son manuscrit refusé par des éditeurs.

En novembre 1981, Gabriel Matzneff, Bertrand Boulin et René Schérer se retrouvent au tribunal correctionnel de Bobigny (en Seine-Saint-Denis), non pas sur le banc des accusés, mais comme témoins, de « moralité » si on ose dire, cités par la défense, pour soutenir celui que la presse a surnommé « L'ogre de Saint-Ouen ». C'est l'affaire Jacques Dugué.

En juillet 1978, aux États-Unis, à Los Angeles, au domicile d'un pervers nommé Henry Johnson, les enquêteurs du Sexually Exploited Child Unit (la brigade de protection des mineurs du FBI) découvrent les lettres d'un français qui décrit dans le détail ses exploits sexuels avec des enfants des deux sexes. Comme pour le trafic d'héroïne, y aurait-il une French Connection de la pédophilie ? 

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