Pédocriminalité : un cas d’école (2/3)
Les ravages du « Pas de vague »

Photomontage Off Investigation

Enquête | Pédocriminalité : un cas d’école (2/3). Après que leurs enfants ont dénoncé un agresseur ou montré des blessures intimes, des parents ont été confrontés au silence des écoles ou des centres de loisirs publics où se sont déroulés les faits. Voire à des classements sans suite de leurs plaintes.

Une voix d’enfant, c’est bien connu, ça ne porte pas. Étouffement du scandale, trous dans la raquette, protocoles décriés, agresseurs présumés réintégrés… Partout le règne du silence. L'association SOS Périscolaire, qui recueille les témoignages de violences faites aux enfants depuis 2021, le déplore : « Dans ces dossiers, la première réaction est de remettre en question la parole de l’enfant. »

Des « chatouilles » qui font très mal dans la culotte…

Ce fut le cas pour des élèves d’une école maternelle de Montreuil (Seine-Saint-Denis). En 2015, Anna (la plupart des prénoms évoqués dans cet article ont été changés à la demande de nos interlocuteurs), une petite fille de trois ans, dénonce son instituteur : elle prétend qu’il lui aurait « touché son kiki ». Une plainte est rapidement déposée par les parents dans un commissariat de la ville. Or, selon nos informations, après s'être entretenu avec l'inspectrice d'académie, l'instituteur n'aurait jamais été entendu par la police dans cette affaire.

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